mercredi 18 juillet 2007

Mon enfant de l'exil


C'est par ces mots que je commençais un texte que je te dédiais, deux ans avant ta naissance, dans un tramway qui sillonnait les rues d'Amsterdam. Je ne sais ce qu'est devenu ce texte. Toi, en tout cas, j'ai fini par réussir à te faire, à te mettre au monde comme je le souhaitais, chez moi, chez nous, avec ton père.

Le temps a passé. Ton père n'est plus auprès de nous depuis longtemps. L'a-t-il jamais été? Je ne sais pas ce que tu en penses. Tu ne veux pas en parler. Je sens au fond de toi une blessure silencieuse que je n'ai pas le droit de nommer. Aussi de la colère et beaucoup de tristesse.


L'adulte que tu es devenu continue sa route.

Tu la raisonnes, tu la conseilles, tu argumentes avec elle et tu es irrité par ta mère sur les mêmes points que quelqu'un qui m'est cher. C'est amusant, troublant et mystérieux à la fois....

Tu es devenu un homme mon fils et je suis fière de toi.

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