dimanche 27 mai 2007

Anna Soror

Il y a vraiment des moments qui valent la peine d'être vécus.
Concert blues rock dans un petit centre culturel du grand sud pour soutenir la première du nouveau groupe d'un ami.

Arrivée au beau milieu d'un orage digne de l'apocalypse. Refuge à la cafétaria où ils ont oublié à la fois d'éteindre le chauffage, de redresser le pauvre crucifix qui ne retiendra plus très longtemps son rameau de buis jauni... et, surtout, de mettre assez de Leffe blondes au frais.

En première partie un groupe local très applaudi. Plus rock que blues. Un chanteur sans voix malgré le son poussé à son maximum. Tout le monde est bien sympathique. Un échevin en costard cravate se déchaîne et crie sans retenue. Gestes complusifs des mains qui tiennent une guitare imaginaire.

Entracte. Quelques habitués s'en vont. Ambiance de salle paroissiale. Sonnerie. La tension monte parmi les groupies. Les musiciens entament le premier morceau. Instrumental. Musique de qualité: vrai blues et vrai rock and roll et ensuite la très belle voix de notre ami. Mauvaise sono hélas, et on repense au reste qui est à l'avenant... Mais il y a, au beau milieu de tout cela, le magnifique sourire de Raf...

Nos rires complices, pour nous empêcher de chialer, quand l'homme est parti causer et embrasser ailleurs.

Que dire alors de la suite, quand on se retrouve entre femmes deux heures et, quelques Leffe tièdes plus tard, à se tenir la main toutes les trois au milieu de la rue, à se prendre dans les bras pour se consoler de nos cancers, de la mort et de notre impossible amour pour des hommes qui n'osent pas aimer...

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